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Une nuit peu ordinaire - 5ème partie -
Une nuit peu ordinaire
5ème partie
<O:P></O:P>Encore minuit, mon histoire recommence avec le tic tac interminable de lhorloge qui me dérange. Bon Dieu, je narrive pas à fermer lil. Depuis déjà une demi-heure, je me tourne dun côté à lautre sur mon lit. Quelle nuit ! Mes yeux refusent de clore. Mon esprit ne veut plus céder à la loi de la mort passagère. Il se rebelle. Je jette un regard sur mon ordinateur encore allumé. Que pourrais-je faire pendant cette nuit qui sannonce hostile. Il fait très chaud, ma tête risque dexploser à cause des idées importunes qui ne cessent de mobséder jour et nuit. Y aura-t-il un jour béni où je pourrai avoir des pensées joyeuses. Cela marrive, mais je perds vite léclat de mes rires.<O:P></O:P>
Je ferme les yeux, je récite mes prières. Rien à faire, le sommeil refuse de minviter dans sa demeure. Je resterai éveillée cette soirée. Pourtant, que vais-je faire ?<O:P></O:P>
Me lamenter sur des pages incolores et silencieuses, partager avec lencre ensanglantée les fragments de ma vie fastidieuse. Je suis fatiguée par labondance de mes larmes, et la profusion de mes soucis. Je veux vivre avec le sourire. Mais comment ? Ignorer les problèmes qui noircissent ma vie et refusent de me laisser en paix. Jai longtemps entendu un proverbe disant : souris, la vie te sourira. Je lai fait ! Résultat ? Je lai fait ! Jattends ! Rien ! <O:P></O:P>
Javoue que ma vie est jonchée de bonheur. Mais depuis peu, elle est devenue un enfer. Je ne suis pas ingrate, Dieu ma offert tout ce dont rêve une personne : une famille aimante, un domicile heureux, un beau parcours détudes, un travail, des amis Mais bon, je ne peux pas avoir confiance en tout le monde, tellement trahie. <O:P></O:P>
Je regarde dans le couloir, en un bref instant dinattention jai cru entendre les miaulements de ma petite chatte Maxi que javais perdue à lâge de 16 ans. Je ne sais pas pourquoi je pense à mon minet que je nai plus revu depuis son départ. Peut-être quelle sétait fait écrasée par une voiture, peut-être quon me lavait volée ou tout simplement elle avait préféré la vie dans les rues en toute liberté. <O:P></O:P>
Il est une heure trente, toujours éveillée, je narrive pas à mendormir. <O:P></O:P>
Je prends un livre de science fiction, mon préféré « La tourmente des invisibles » je lis la première page, la deuxième, la troisième <O:P></O:P>
Je vois un homme flottant dans les airs, apparemment il est inconscient. Cette horrible vision me terrifie tout en éveillant en moi de létonnement et de la curiosité : comment cet homme peut-il survoler la falaise tout en défiant les lois de la gravité et celles de la nature ? Je nen crois pas mes yeux !!! Je divague! Tout dun coup une géante araignée apparait furieuse et agressive, avec ses longues pattes poilues, elle les a plantées dans chaque partie du corps de cet homme ; poitrine, bras, ventre, cuisses et pieds cest donc cette repoussante créature qui le maintient dans les airs, serait-ce un festin quelle se charge de préparer dont elle déguste la saveur avant le moment déterminant de son repas prévu. Que signifie cette vision sanglante et brutale ?! Paralysée dans mon coin au bout dun moment, je narrête de contempler cette scène de torture en éprouvant des émotions confuses dhorreur et de fascination inexplicable. Je vois dautres araignées se diriger haletantes et pressées vers moi, serai-je leur nouvelle proie ? Effrayée je recule, je ferme les yeux tout en entendant dans ma tête une douce voix me calmer et minterpeller pour la rejoindre. Je reprends alors mes esprits et mon courage, jouvre mes yeux pour comprendre ce qui marrive, alors je vois ma petite chatte me disant :<O:P></O:P>
-Viens Aya, il y a tant de choses que tu dois découvrir. Naies crainte, ce monde dans lequel tu es projetée ne te sera daucun mal, tu survivras mais tu dois comprendre lénigme !<O:P></O:P>
Mais de quelle énigme parle-t-elle ? A quel monde fait-elle allusion ? Et encore une chatte peut-elle parler ? Soudain je sens mon corps écrasé sous un poids très lourd, une gigantesque araignée mattrape et me piège sous son corps poilu et dégoûtant. Elle mécrase de plus en plus et je suffoque je ne peux plus respirer, je commence à lutter pour me débarrasser de son emprise je me bats mais le poids mécrase jentends alors des coups sur une porte je me bats encore, ouille ! Ça fait mal, jai une bosse sur la tête ! <O:P></O:P>
Je me réveille tout dun coup, je me trouve sur le sol, il faisait tard. Quatre heures du matin précise, jentends encore quelquun frapper à la porte. Je me presse en enfilant ma robe de chambre pour ouvrir. Mais il ny avait personne, javais tout le corps qui tremble de terreur. Puis je décide de sortir prendre lair. Je suis seule, toute la famille est partie en voyage.<O:P></O:P>
Je demeure assise dans le jardin, je contemple le ciel jusquà laube. Le sommeil ma quittée et je ne veux pas rentrer à lintérieur en sachant que je suis seule ; cette idée ne meffraie guère mais minquiète. Je ne veux plus que ma souffrance continue à me dévorer, et que mes fantômes prennent le dessus sur moi. <O:P></O:P>
Aya<O:P></O:P>
13-09-2007<O:P></O:P>
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