Je ne suis ni Rimbaud ni Baudelaire
Je ne saurai devenir Hugo ni Molière
J’écris des mots sans chercher à plaire,
Ils enferment mes revers tel une bière !
Je me purifie à chaque goutte d’encre amère
De mes naufrages et déceptions meurtrières.
Renouveau … ?
Combien de temps nous faudra-t-il pour soigner
Nos blessures, découvrir le remède puis survivre ?
Comment ôter la peau des incertitudes et avancer
Pour délivrer les espoirs et les envies de mourir ?
Où devrai-je porter mon regard perlé de pleurs
Lorsque je n’arrive à voir que brouillards et fumées ?
Qui de nous deux soulagera l’autre dans sa douleur
Tuera les cauchemars qui se cachent sous nos oreillers ?
Combien de temps pour que la mélancolie s’apaise
Et les cœurs retrouvent enfin le calme et la sérénité ?
Comment étouffer le feu de la douleur et devenir zen
Quand nos lèvres se taisent au fond de l’obscurité ?
Ce soir, se mêlent mes pensées amères à ton sourire
Et c’est là où je décide d’enterrer les mémoires tueuses !
Je jette mes cauchemars cyniques au fond d’un abysse
Pour que surgissent mes rêves en laves fougueuses !