Le métier de poète n’est pas inutile, ni fou, ni frivole. Les poètes sont les créateurs… Rien ne vient donc sur terre, n’apparaît aux yeux des hommes s’il n’a d’abord été imaginé par un poète.

Apollinaire

Le métier de poète

Dans un air de tristesse, de nostalgie ou de folie

La plume prend son envol et part à la découverte

De l’encre parfois céruléenne, d’autre fois noircie

Afin de conserver des souvenirs avant leur perte !

C’est à ce moment que s’illumine une page pâlie

À la rencontre de mots dispersés telles les fleurs

Du printemps qui annoncent sur terre l’embellie.

La pâle blancheur renoue le lien avec les couleurs

Pour transmettre une émotion jetée au fil des ans

Et sauvegarder des pensées furtives ou partagées.

Alors le cœur se dévoile, cet immortel imprudent

Avec la collaboration intime d’une plume suscitée

Pour écrire son ultime supplique du vrai bonheur.

C’est ainsi que s’écrivent amertumes ténébreuses

Ou espoirs candides et radieux de ce brave cœur

Sur la voix richissime de ses muses généreuses !

Pourtant, des pages succombent dans la poubelle

Et pensées orphelines prennent la voie de l’oubli.

Le soir touche à sa fin et invite la muse très belle

À enfanter des étincelles quand la lumière sourit !

@Aya

22-12-2011