• Le livre de ma vie

    Le livre de ma vie<o:p></o:p>

    Le livre de ma vie est consigné avec des germes fluorescents d’encre et de mystères. Des pages aux parfums et substances multicolores qui traduisent mes différentes humeurs pourtant s’obscurcissent rapidement au cours du temps. Pour mieux décorer ces pages incolores et taciturnes, j’ai appris la langue des légendes pour les agrémenter de belles fougères aux senteurs de chimères, des bouts de cristaux luisants aux horizons cristallins d’un monde évanescent. Quand j’explore ses espaces infranchissables, j’y tisse de la dentelle fine et délicate autour des mots afin d’ajouter la quintessence de mes sens au goût impénétrable d’un zéphyr attendrissant. <o:p></o:p>

    Mon livre est mon unique patrimoine, il me comble de la douceur de ses clémences. Rien ne vaut les mots discrets qu’il murmure à mon cœur attristé, dont je parviens seule à décrypter les énigmes. Il est à la fois le sens de ma vie altérée et de mes songes affamés. Ses pages s’offrent à moi comme un labyrinthe d’un royaume idyllique. C’est là où je rencontre de mystérieuses créatures qui m’enseignent la voix réfléchie et intelligente de mes espérances.<o:p></o:p>

    Requête d’un monde sublime à travers les feuillages en rimes, désir ardent de se laisser consumer par les illusions, se nourrir de pensées nostalgiques et voyager en bulles, extasiée, vers un passé qui ne reviendra jamais. <o:p></o:p>

    Pages incolores, que m’accorderez-vous sauf des chimères et point de repaires ! Je vous ai confié ma vie et ses secrets, mon être et ses extravagances, mon corps et ses impuissances. <o:p></o:p>

    Pages aphones, devant mes cris vous demeurez insensibles au moindre de mes maux. Vous partagez mes souffrances certes, mais très vite vous vous moquez de mes pénitences. <o:p></o:p>

    Pages rebelles, vous aimez les gloires éphémères et les couleurs passagères. J’aimerai vous inculquer l’éternité par un souffle de poésie, vous soumettre à la prépotence des quatrains et des mélodies. Vous noyer dans l’océan de mes larmes et l’essence de mon cœur qui ne cesse de fondre sous la chaleur torride de ses acrimonies.    <o:p></o:p>

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    Mon livre, mon trésor onirique à peine ouvert qu'il se referme ! <o:p></o:p>

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    Aya<o:p></o:p>

    24-09-2007<o:p></o:p>


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